La certification bio est-elle assez restrictive ?

Soucieux de la qualité des produits de consommation, les autorités européennes ont instauré la certification bio. Cette certification est octroyée aux producteurs par des labels accrédités. Censés garantir la norme bio aux consommateurs, les méthodes de ces labels font toutefois couler beaucoup d’encre et de salive. Voyons ensemble dans cet article ce que vaut la certification bio en Europe.

Les défaillances du système de contrôle

Le système de contrôle des labels habilités à octroyer la certification bio en Europe présente des failles remarquables :

  • Une uniformisation superficielle

Depuis 2010, tous les produits provenant de l’agriculture biologique en Europe portent une marque d’uniformité. Il s’agit du logo européen : une feuille dont les contours sont dessinés avec des étoiles, déposée sur un fond vert. Ce principe devrait signifier que les différents produits bios venus de différents pays d’Europe subissent les mêmes règlementations et les mêmes contrôles. Ce qui est absolument faux ! La France, l’Espagne, l’Italie et bien d’autres pays d’Europe utilisent chacun leurs méthodes. Les inspections dans ces différents pays sont rares, quoi que plus nombreuses dans les uns que dans les autres. Les contrôles impromptus le sont encore moins fréquents. En réalité, il n’y a aucune règlementation fixe qui puisse donner de la confiance au consommateur bio.

  • Des possibilités de fraudes offertes

En 2011, à Vérone, 2 500 tonnes de faux produits bios ont été saisies. La fraude permettait au réseau de vendre beaucoup plus chers sous label des produits qui ne sont pas en réalité bio. Pour créer de la confusion dans l’esprit des consommateurs, l’Espagne créa le « bio industriel ». Une ruse qui fut démantelée à de nombreuses reprises. Il existe encore de nombreux exemples de fraudes dans le système de certification bio européen. C’est juste la preuve qu’elle ne saurait être assez restrictive.

Que dire des labels bios privés ?

Vu toutes ces défaillances énumérées plus haut, le consommateur s’aperçoit que la certification bio n’est pas si restrictive qu’elle est censée l’être. Pour corriger le tir, des groupes de producteurs ont pensé à des labels privés aux normes plus strictes. Ces groupes disposent d’un cahier de charge plus rigoureux régissant la production des produits bios. Au nombre de ces labels privés, voici une liste des plus connus :

  • Nature et Progrès
  • Équitable Ecocert
  • Bio cohérence
  • Demter….

À  défaut d’être toujours aux aguets quant aux contrôles, les consommateurs bios peuvent se diriger vers des sites de référence. On peut énumérer par exemple le site Davidson Distribution accessible à l’adresse web https://www.davidson-distribution.com/ . Voilà donc, de nos jours, comment le consommateur bio européen peut s’assurer de la certification de son alimentation.